(Bessines-sur-Gartempe, 1865 - Paris, 1938)
Maurice Utrillo enfant, 16 juillet 1896
Sanguine et pierre noire sur papier
Signé en bas à gauche Suzanne Valadon
Daté en bas à gauche 15 juillet 1896
Annoté en bas à gauche :
Chère Marianni
ce dessin pour vous, est d’après Maurice
de votre toute dévouée […]
24,3 x 24,3 cm
Expositions :
Maurice et Utrillo Suzanne Valadon - 150e anniversaire de la naissance de Suzanne Valadon, exposition itinérante dans 4 musées japonais :
- Seiji Togo Memorial Sompo Museum of Art, Tokyo, du 13 avril au 28 juin 2015
- Hiroshima Museum of Art, Hiroshima, du 11 juillet au 30 août 2015
- Museum [EKi], Kyoto, du 11 septembre au 18 octobre 2015
- Saga Prefectural Art Museum, Saga, du 24 octobre au 6 décembre 2015
Bibliographie :
- Maurice et Utrillo Suzanne Valadon - 150e anniversaire de la naissance de Suzanne Valadon par Jean Fabris, catalogue de l’exposition au Japon, Ed. IS Art Inc., Japon, 2015, décrit à la page 134 et reproduit en couleur à la page 34 sous le n° 7
- Sera reproduit au Catalogue Raisonné de l’œuvre complet de Suzanne Valadon en préparation par Monsieur Jean Fabris et l’Association Maurice Utrillo
Certificat d’authenticité de Messieurs Jean Fabris et Cédric Paillier, fait à Pierrefitte-sur-Seine le 18 février 2014
Henri de TOULOUSE-LAUTREC
Portrait de Suzanne Valadon ou Gueule de Bois, vers 1888
Fogg Art Museum, Cambridge, USA
Fille naturelle d’une blanchisseuse, Suzanne Valadon devint acrobate de cirque à quinze ans en 1880, jusqu’à ce qu’une mauvaise chute mette fin à cette activité. A Montmartre, où elle s’était établie avec sa mère, puis avec son fils, elle devint le modèle de nombreux peintres dont Renoir, Toulouse-Lautrec et Degas, nouant des relations avec certains et observant leur technique. Degas remarqua les lignes vives de ses dessins et peintures et encouragea ses efforts. Valadon connut de son vivant le succès et parvint à se mettre à l’abri des difficultés financières de sa jeunesse, pourvoyant aux besoins de son fils naturel, le futur peintre Maurice Utrillo, qu'elle avait eut à l'âge de 18 ans et qu’elle initia à l’art. Les premières expositions de Suzanne Valadon, au début des années 1890, comportaient principalement des portraits comme celui d’Erik Satie avec qui elle eut une relation en 1893. Il lui proposa le mariage au matin de leur première nuit mais elle déclina. En 1894, Suzanne Valadon est la première femme admise à la Société Nationale des Beaux-Arts. La peintre trouva en la galeriste Berthe Weill une alliée solide qui la défendait malgré la misogynie endémique au milieu culturel de l'époque. La marchande fit ainsi participer l'artiste à près de dix-neuf expositions entre 1913 et 1932 dont trois rétrospectives personnelles.
Esprit libre, fantasque jusqu’à la bizarrerie, elle était connue pour porter un petit bouquet de carottes, avoir une chèvre dans son studio à seule fin de « manger ses mauvais dessins », ou nourrir ses chats avec du caviar le vendredi.
Le 5 août 1896, Suzanne Valadon épousa le riche banquier Paul Mousis. Ils menènent une vie aisée et habitaient à Montmartre et à Pierrefitte. Son mariage prit fin en 1909. Suzanne, alors âgée de 44 ans, a délaissé son mari pour un peintre de 23 ans, André Utter, qu’elle épousa en 1914. Cette union, houleuse, dura près de trente ans. Dans l’une de ses toiles les plus connues, Adam et Ève, 1909, MNAM, Centre Georges Pompidou, Paris, André Utter figure Adam et elle-même Ève.
Suzanne Valadon décéda en 1938, entourée de ses amis peintres Derain, Picasso, Braque.
Ses œuvres sont conservées dans de nombreux musées, dont le Musée National d’Art Moderne, Centre Georges Pompidou à Paris, le Metropolitan Museum of Art de New York, le Musée de Grenoble, le Musée de Beaux-Arts de Lyon.