Galerie des Modernes

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Maurice Denis

Nabi, symboliste

(Granville, 1879 - Paris, 1943)

Après des études au lycée Condorcet à Paris où il rencontre Édouard Vuillard, Paul Sérusier et Ker-Xavier Roussel, Maurice Denis se forme en fréquentant le musée du Louvre où les œuvres de Fra Angelico déterminent sa vocation de peintre chrétien, marquée ensuite par la découverte de Pierre Puvis de Chavannes. Il étudie simultanément à l’École des beaux-arts et à l’Académie Julian en 1888 mais il quitte rapidement la première, la jugeant trop académique. Il rencontre cette même année Paul Sérusier qui lui offre son tableau, Le Talisman (Paris, musée d'Orsay), peint sous la directive de Paul Gauguin.              Denis découvre la peinture de Paul Gauguin, dont l’influence sera déterminante pour la suite de son œuvre, lors de l’Exposition universelle de 1889. Il acquiert d’ailleurs l’une de ses peintures en 1903, l'Autoportrait au Christ jaune (Paris, musée d'Orsay). 

A la recherche de nouvelles solutions esthétiques, Maurice Denis et Paul Sérusier fondent le groupe des nabis. Surnommé le « Nabi aux belles icônes », il est aussi le théoricien du groupe.

D’abord synthétique et symbolique, un temps proche de l’Art nouveau, sa peinture s’oriente ensuite vers un classicisme renouvelé. Les scènes intimes et familiales, les thèmes religieux, les paysages d’Italie et de Bretagne sont très présents dans son œuvre. Outre des tableaux de chevalet, Maurice Denis réalise en France et à l’étranger de grands décors profanes (salon de musique d’Ivan Morosov à Moscou, coupole du théâtre des Champs-Élysées à Paris…) et religieux (églises Sainte-Marguerite du Vésinet, Saint-Paul de Genève, Saint-Louis de Vincennes…). En 1919, il fonde avec George Desvallières les Ateliers d’Art sacré, dans une perspective de renouveau de l’art chrétien. Chercheur et travailleur infatigable, il laisse à sa mort une œuvre considérable.

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