Galerie des Modernes

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Charles Despiau

Sculpture, Arts décoratifs, Classicisme, Bande à Schnegg

  • Madame Paul-Louis Weiller, dite aussi La Grecque

Charles Despiau

(Mont-de-Marsan, 1874 - Paris, 1946)

Madame Paul-Louis Weiller, dite aussi La Grecque, Circa 1944-1946

Épreuve originale en bronze à patine or
Fonte à cire perdue, Bisceglia, Paris
Cachet du fondeur au dos sur l’épaule droite CIRE PERDUE / BISCEGLIA
Signée et numérotée sous le sein gauche C. Despiau 7/10 
Resignée au dos sur l'épaule droite C. Despiau
Hauteur : 60 cm       Largeur : 47 cm        Profondeur : 27,5 cm

Œuvre initiée vers 1932 et achevée vers 1944-1946 
Tirage limitée à 10 épreuves chacune numérotée sur 10
Selon Elisabeth Lebon, tirage en bronze par Bisceglia à partir de 1947 autorisé par Madame Charles Despiau

Expositions : 

- Salon des Tuileries, Paris, 1937, une épreuve inachevée sous le n° 481                                                                                                                      
- Charles Despiau Sculptures et dessins, Musée Rodin, Paris, 1974, une autre épreuve du même modèle (numérotée 9/10, collection du Musée Despiau-Wlérick, Mont-de-Marsan) sous le n° 86
- Charles Despiau 1874-1946, exposition itinérante sous la direction de Tetsuo Sakai dans 7 musées au Japon, une autre épreuve du même modèle (numérotée 9/10, col. Musée Despiau-Wlérick, Mont-de-Marsan) sous le n° 59 :
. The Miyagi Museum of Art, du 7 juin au 13 juillet 1997
. Mie Prefectoral Art Museum, du 19 juillet au 24 août 1997
. Kumamoto Prefectoral Museum of Art, du 4 septembre au 5 octobre 1997
. Ohara Museum of Art, du 11 octobre au 16 novembre 1997
. Yamanashi Prefectural Museum of Art, du 22 novembre au 21 décembre 1997
. Hyogo Prefectural Museum of Modern Art, Kobe, du 6 janvier au 8 février 1998
. The Museum of Modern Art, Ibaraki, du 14 février au 22 mars 1998  

- Charles Despiau Hommage à Baudelaire, exposition itinérante :
. Musée des Beaux-Arts de Bordeaux, Bordeaux, du 18 juin au 18 septembre 2005 
. Musée des Beaux-Arts de Libourne, Libourne, du 18 juin au 18 septembre 2005 
. Musée Despiau-Wlérick, Mont-de-Marsan, du 8 octobre 2005 au 16 janvier 2006, une autre épreuve (numérotée 9/10, collection du Musée Despiau-Wlérick, Mont-de-Marsan)

Bibliographie sélective :

- Regards sur l’œuvre de Charles Despiau par Léon Deshairs, 1937, une autre épreuve reproduite p. 140
- Sculpteurs de ce temps, par Jacques Baschet, Nouvelles Éditions Françaises, Paris, 1946, plâtre reproduit p. 37
- Despiau vivant L’homme et l’œuvre par Waldemar George, éditions Paul Dupont, 1947, plâtre original grandeur nature reproduit pl. 8
- Despiau par Maximilien Gautier, Les Gémeaux, Paris, 1949, une autre épreuve du même modèle reproduite pl. XIX
- Ch. Despiau par W. George, 1954, une autre épreuve du même modèle reproduite pl. 26
- Dictionnaire universel de l’art et des artistes par J.-E. Muller, Paris, 1967, une autre épreuve du même modèle reproduite p. 389 
- Charles Despiau Sculptures et dessins, catalogue de l’exposition du Musée Rodin, Paris, 1974, textes de Monique Laurent et de Claude Roger-Marx, une autre épreuve du même modèle est décrite et reproduite sous le n° 86
- Charles Albert Despiau (1874-1946), Collections du Musée Municipal de Mont-de-Marsan, 1982, une autre épreuve du même modèle (fonte Bisceglia numérotée 9/10, collection du Musée Despiau-Wlérick, Mont-de-Marsan) est décrite et reproduite sous le n° 64 à la p. 52
- Charles Despiau (1874-1946) Catalogue Raisonné de l’Œuvre Sculpté par Elisabeth Lebon, Thèse de Doctorat d’Histoire de l’Art, Université Paris I Panthéon-Sorbonne, non publiée, 1995, catalogue 135
- Charles Despiau 1874-1946, catalogue de l’exposition itinérante au Japon, notices par Elisabeth Lebon, The Yomiuri Shimbun & The Japan Association of Art Museums Spatial Design Consultants Co. Ltd., 1997, une autre épreuve du même modèle décrite à la p. 207 et 208 et reproduite en couleur à la p. 164 sous le n° 59
- Charles Despiau Hommage à Baudelaire, catalogue de l’exposition itinérante du Musée des Beaux-Arts de Bordeaux, du Musée des Beaux-Arts de Libourne et du Musée Despiau-Wlérick, Mont-de-Marsan, textes par Ludivine Alégria, Olivier Le Bihan, Marguerite Stahl, Alexandre Péraud et Marie-Christine Hervé, éditions Le Festin, 2005, une autre épreuve du même modèle (circa 1944-1946, collection du Musée Despiau-Wlérick, Mont-de-Marsan) est reproduite en couleur à la p. 8
- Sera reproduite au Catalogue critique de l’œuvre sculpté de Charles Despiau actuellement en préparation par la Galerie Malaquais sous la direction de Madame Elisabeth Lebon

En 1932, le Commandant Paul-Louis Weiller (1893-1993), important industriel dans l’aéronautique, épousa en secondes noces, Mademoiselle Aliki Diplarakou, (1912-2002) fille d’un avocat athénien. Deux ans plus tôt, en 1930, elle avait été élue « Miss Europe ». Paul-Louis Weiller demanda à Despiau de faire le buste de sa nouvelle et ravissante épouse. L’arrivée dans l’atelier du sculpteur de cette jeune grecque à la beauté régulière enthousiasma Despiau épris de Grèce classique. Cependant Madame Paul-Louis Weiller supportait mal les nombreuses et contraignantes séances de pose, qui se distillèrent sur plusieurs années. Despiau décida de montrer l’œuvre inachevée au Salon des Tuileries de 1937. Le buste, d’abord conçu « à l’antique », sur un piédouche, fut agrandi en torse, laissant poindre la poitrine dressée. La sculpture remporta un vif succès et Despiau en fit réaliser une épreuve en terre cuite mais se refusa à tirer une édition en bronze.  La guerre, et la pénurie de modèles qu’elle provoqua, obligea Despiau à reprendre certaines œuvres anciennes inachevées. Ainsi, le sculpteur retravailla son portrait de Madame Paul-Louis Weiller, en l’habillant d’une toge drapée.

A propos de cette sculpture Elisabeth Lebon écrit : « Ce buste aux proportions légèrement supérieures à la nature, qui a pour qualité première la monumentalité, s’éloigne du rythme mélodique, intimiste des plus belles œuvres précédentes de Despiau, et ouvre la voie dans la carrière du sculpteur à toute la série suivante d’œuvres d’esprit classicisant où la puissance semble devoir l’emporter sur la sensibilité. Elle reste cependant comme l’un des bustes les plus célèbres de Despiau. »

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