Galerie des Modernes

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  • Jacky

Jacky, Printemps 1947

Encre de Chine à la plume sur papier
Intitulée en bas à gauche
JACKY
Signée et datée en bas à gauche
H. Matisse 47
49 x 37 cm

Œuvre figurant dans les archives Henri Matisse sous le n° M83 
Monsieur Georges Matisse a confirmé l’authenticité de cette œuvre 

Certificat d’authenticité de Madame Wanda de Guébriant en date du 30 novembre 2004     

 

 

En 1947, la Seconde Guerre mondiale venait de se terminer et Henri Matisse, alors âgé de 78 ans, est à l’apogée de son œuvre graphique. Cette année-là, Jacqueline, ou Jacky comme on l’appelait, avait environ 16 ans lorsqu’elle servit de modèle à son grand-père Henri Matisse pour une série de portraits au dessin. Comme pour les Variations, de quelques années antérieures, Matisse explore dans différents dessins un même sujet, sa petite-fille Jacky, avec le même médium, l’encre de Chine à la plume et des dimensions semblables pour capter chaque émotion du modèle. Par ce processus créatif propre à l’artiste, Matisse réalisa quelques dessins aux lignes fines, pures et d’une grande précision pour parvenir à l’essentiel. Représentation à la fois intime et d’une grande maîtrise, ces dessins sont les témoins de l’amour que portait l’artiste pour sa petite-fille.

Henri MATISSE                         
JAKY, 1947                          
Encre de Chine à la plume sur papier            
Signée, datée et intitulée en bas à droite              
JAKY / H. Matisse 47                    
49,4 x 37,2 cm    

  

Henri MATISSE                         
JACKY, 1947                          
Encre de Chine à la plume sur papier            
Signée, datée et intitulée en bas à droite              
JACKY / H. Matisse 47                    
49,8 x 37,5 cm    

 

 

Jacqueline Matisse Monnier (1931-2021)

Jacqueline, ou Jacky/Jackie comme on l’appelait, est née à Neuilly-sur-Seine en 1931, mais elle a grandi à New York. 
L’année de sa naissance, son père Pierre Matisse, ouvrit sa galerie dans le Fuller Building sur East 57th Street, et son grand-père Henri Matisse fit l’objet de la première exposition monographique du MoMA. 
Elle passa son enfance entourée des œuvres d’artistes comme Giacometti, Balthus et Miró qui était son parrain et dont son père faisait découvrir le travail au public américain. 
Jacky fréquenta la Brearley School for girls, où l’une de ses camarades était l’artiste franco-américaine Niki de Saint-Phalle, qui fut pour elle une amie de toujours. 
Après la guerre, Jacky revint à Paris, où elle étudia la littérature à la Sorbonne.
Elle visitait souvent l’atelier et la maison du sculpteur Constantin Brancusi, qui avait enseigné à la mère de Jacky lorsqu’elle était étudiante à l’Académie de la Grande Chaumière.
De retour à New York, Jacky rencontra Bernard Monnier, un jeune banquier français, qu’elle épousa en 1954. Ils s’installèrent à Paris, où Bernard travaillait dans la banque familiale et Jacky s’occupait de leurs quatre enfants. Ils commencent à remplir leur maison, un grand appartement de la rue du Bac dans le VIIe arrondissement, d’œuvres d’art.
C’est en 1954 également que Marcel Duchamp, devint le beau-père de Jacky après avoir épousé sa mère, Alexina « Teeny » Sattler, suite au divorce de Teeny avec Pierre.

 

Quelques pensées d’Henri Matisse extraites de son recueil intitulé Écrits et propos sur l’art, collection Savoir, éditions Hermann, Paris, 1972 :


« L’exactitude n’est pas la vérité. »
« QUAND J’EXÉCUTE mes dessins "Variations" le chemin que fait mon crayon sur la feuille de papier a, en partie, quelque chose d'analogue au geste d’un homme qui chercherait, à tâtons, son chemin dans l'obscurité. Je veux dire que ma route n'a rien de prévu : je suis conduit, je ne conduis pas. {...} Comme l’araignée lance (ou accroche ?) son fil à l'aspérité, qui lui paraît le plus propice et de là à une autre qu'elle aperçoit ensuite, et de point en point établit sa toile. »

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