(Constantinople, 1916 - Avignon, 1985)
Composition , 19 juillet 1966
Acrylique sur toile
Signée en bas à droite Prassinos
Datée au dos 19 juillet 1966
Référencée au dos sur le châssis EYG-66-15
100 x 81 cm
Œuvre réalisée à Eygalières le 19 juillet 1966 de la série des Prétextats (1963-1970)
Encadrée avec sa baguette d’atelier d’origine
Provenance :
- Galerie de France, Paris
- Monsieur Guy Nairay, Paris
- Collection privée, USA
Exposition :
Mario Prassinos, Peintures « Les Prétextats », Galerie de France, Paris, octobre 1966
Certificat d’authenticité de Madame Catherine Prassinos, fille et ayant-droit de Mario Prassinos, fait à Paris le 2 décembre 2022
C’est à partir de 1963 et jusqu’en 1970, que Mario Prassinos réalise une série de portraits, qu’il intitule Prétextats. Ce nom, Prétextat, fait référence au prénom de son grand-père de cœur, Charles Prétextat Leconte (décédé en 1938), deuxième mari de sa grand-mère. Lui-même artiste, Prétextat Leconte était un personnage haut en couleur, connu pour ses écrits artistiques dans les journaux ainsi que pour ses travaux de peinture et de mosaïque dans le quartier cosmopolite stambouliote du Pera.
Le thème des portraits occupe une place particulière dans la carrière de Prassinos, qui puise dans sa mémoire la source de sa créativité. L’artiste avait l'habitude de dire que pour peindre une personne, il ne vise pas la ressemblance physique, mais plutôt les souvenirs formés dans son esprit.
Notre Prétextat, COMPOSITION EYG-66-15, a été peint le 19 juillet 1966 dans la maison de l’artiste à Eygalières, petit village des Alpilles à côté de Saint-Rémy-de-Provence. Prassinos brosse ici un portrait presque totalement abstrait, on y voit une constellation plus ou moins dense de pointillés qui laisse deviner, comme des profondeurs de la mémoire, quelques traits du visage.
Par la suite, en 1973, Prassinos publiera chez Gallimard, Les Prétextats, réflexion sur cette série d’œuvres. En 1976, sera éditée chez Grasset l’autobiographie de Prassinos intitulée La Colline tatouée, véritable portrait de famille, quête de son passé profond et de ses souvenirs d’enfance.
«Le visage du grand-père, ses traits ceux–ci explosaient, c’est-à-dire que je ne parvenais pas à rassembler, dans le même temps, les deux yeux, la bouche, le nez ..., je croyais voir les oreilles, la barbe, les yeux pales, les mains tachées, je m’arrêtais sur une bague or et turquoise gravée de caractères arabes.» (Mario Prassinos, op. cit., 1973, p. 46).
Le Musée Cantini de Marseille possède dans ses collections une importante toile de Prassinos, de la série des Prétextats (Prétextat 67-1, 1967).